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    A-5 
  - «Chippelle» à Cartigny-L’Epinay 
  
  Ne cherchez pas la commune de Chippelle sur une carte ou un annuaire de la Basse-Normandie, 
  vous ne la trouverez pas. Pas plus que le lieu dit d’ailleurs car c’est 
  en se rendant sur le site de construction après avoir quitté Cricqueville 
  (A-2) que les hommes du 820th E.A.B. du Lt Cl Trumbull s’arrêtèrent 
  au milieu d’un groupe de maisons dont l’adresse était le 
  « lieu Chipel ». Ce furent les dernières qu’ils rencontrèrent 
  avant d’arriver précisément sur le site. N’étant 
  pas familiers des difficultés du cadastre ancestral français, 
  ils le baptisèrent ainsi. En fait les installations s’étalèrent 
  sur 2 communes, le lieu Chipel est sur Cartigny l’Epinay ainsi qu’une 
  partie de la piste, l’autre est sur St Martin de Blagny. D’emblée, 
  ils rencontrèrent des difficultés avec la nature du sol assez 
  spongieux à cet endroit. De grands travaux de drainage furent nécessaires. 
  En plus le lieutenant colonel fut obligé de renvoyer une partie de ses 
  effectifs sur A-2 qui avait été initialement prévu pour 
  accueillir des chasseurs, donc avec une piste plus courte, qu’il fallait 
  porter à 1500 mètres pour des chasseurs-bombardiers plus lourdement 
  chargés. 
  Les travaux continuèrent néanmoins sans désemparer sur 
  le site A-5 où devait être tracée une piste de 1500 mètres 
  alignée en 06/24 et recouverte de grillage à mailles carrées 
  (SMT). Des sites de tentes pour l’hébergement et l’administration 
  devaient également être construits ainsi qu’un route d’accès 
  aménagée, en élargissant la voie d’accès existante. 
  A installer également, un dépôt de ravitaillement et de 
  munitions, des réservoirs de carburant et d’eau potable et un réseau 
  électrique sommaire afin de pouvoir éclairer le camp et assurer 
  les communications. 
  Le 30 juin, une partie du bataillon fut dirigée sur Grandcamp pour déminer 
  et marquer une bande de terrain pour avions de liaison (L-2) 
  Le 3 juillet les premiers P-47 du 404th Fighter Group furent autorisés 
  à se poser sur A5 et le terrain fut déclaré opérationnel 
  2 jours plus tard. 
  Leur travail terminé ici, ils se dirigèrent vers Balleroy pour 
  y construire A-12 à Lignerolles. 
 
   
    |   CODE 
        & NO 
       | 
      NAME OF AIRDROME AND COORDINATES 
       | 
      RUNWAY  | 
      DEVELOPMENT  | 
      INITIAL 
        CONST 
        DATE  | 
      INITIAL 
        OPERA-TIONAL 
        DATE  | 
      DATE OF 
        RELEASE 
        BY USAAF  | 
    MONUMENT | 
   
   
    |   No  | 
      LENGTH  | 
      WIDTH  | 
      SURFACE  | 
      GRID 
        AZ  | 
      ENG  | 
      CDT  | 
   
   
    |   FUNCTION 
        A-5  | 
      Chippelle 
        T-593767 (LZ1)  | 
      1  | 
      5000  | 
      120  | 
      SMT 
        PSP   | 
      060°  | 
      820  | 
      Lt Col. 
        T. J. 
        Trumbull  | 
      16-6-44  | 
      5-7-44  | 
      5-9-44  | 
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      to see | 
   
 
SOURCES : USAF Historical Division Air University Department 
of the Air Force. The History of IX Engineer Command. Airfield statistics annex. 
General Herbert W. Ehrgott, USAF, Chief of Staff, IX Engineer Command. 
Le 404th FIGHTER GROUP 
 
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       404th Fighter Group 
     |  
       506th Fighter Sq. 
        code 4K 
     |  
       507th Fighter Sq. 
        code Y8 
     |  
       508th Fighter Sq. 
        code 7J 
     |    
A l’instar de plusieurs autres, l’origine 
  du Group prend naissance dans le bombardement. C’est la raison pour laquelle 
  les 3 blasons des squadrons comportent des bombes dans leur dessin. Il n’y 
  eut pas de couleurs attribuées aux squadrons lors de leur campagne européenne. 
  Néanmoins, à la vue de l’ancien insigne de Group lorsque 
  celui-ci s’appelait 404th Bomber Group, on peut supposer qu’il en 
  possédât. En effet, ce blason était composé de 4 
  bombes tombant en formation ceinturées d’une bande colorée, 
  blanche pour la 1ère, rouge pour la seconde, jaune pour la 3ème 
  et bleue pour le 4ème (A cette époque le Group comptait 4 squadrons) 
  L’écusson du 508th F.S. a été officialisé 
  le 22 juin 1943. Celui du Group n’a été créé 
  qu’en 1945 et n’eut pas d’existence officielle avant la fin 
  de la guerre. 
  
Couleurs et camouflage du 404th Fighter Group. 
  
  
En Normandie, les P-47 du 404th Group ne 
  se distinguaient pas par une décoration particulière sur le nez 
  ou sur la queue. Par contre il existait chez eux une tradition rarement vue 
  dans d’autres unités de la 9th Air Force qui consistait à 
  peindre un prénom, un nom de personne ou de lieu ou bien encore un surnom 
  en immenses lettres sur les flancs du fuselage, sous le cockpit. En voici quelques 
  exemples. 
  
     
    
     
Historique. 
Le 404th Group de bombardement en piqué 
  a été formé le 4 février 1943 à Kay Field, 
  Meridian, Mississipi. Le Group avait alors 4 squadrons, les 620, 621, 622 et 
  623 squadrons de bombardement. Le 2 mars 1943, 5 Vultee Vengeance de bombardement 
  en piqué fut attribué au Group pour évaluation. Le 1er 
  juillet ceux-ci furent remplacés par un certain nombre de A-24 Banshee 
  (version terrestre du célèbre Dauntless embarqué sur porte-avions). 
  A la fin du même mois arrivèrent quelques P-39 Airacobra avec la 
  version B du A-24. 
  En 
  août, l’unité fut réorganisée et renommée 
  404th Fighter Bomber Group (404ème Group de chasseurs-bombardiers) tandis 
  que les 620, 621 et 622èmes squadrons devenaient les 506, 507 et 508èmes 
  F.B.S. et le 623rd dissous le 23. 
  Finalement, en novembre le Group avait 59 P-39 et 5 A-24 dans son effectif. 
Le 404th est souvent présenté 
  comme ayant été un Fighter Group dès août 1943, or 
  jusqu’au 13 juin 1944, date à laquelle il fut rebaptisé 
  fighter group, il apparaissait en tant que fighter-bomber group. 
  Le 1er novembre 1943, le 404th fut envoyé à Myrtle Beach en Caroline 
  du sud pour s’entraîner au bombardement en piqué près 
  du terrain. 
En janvier 1944, le Group travaillait sur 
  plusieurs types d’appareils dont 50 P-39 et 12 P-47. C’est également 
  durant ce mois que 42 nouveaux pilotes furent affectés au 404th. Les 
  «nouveaux» étaient en fait des «moustachus» avec 
  un carnet de vols de guerre d’au moins 450 heures sur monomoteurs de chasse. 
  Ceci voulait dire dans l’esprit de tous que le 404th était maintenant 
  potentiellement l’unité la plus forte aux Etats-Unis et qu’elle 
  allait sans aucun doute partir outremer. En effet, elle fut mise en alerte le 
  20 janvier et reçut son ordre de départ le 30. 
Le 27 janvier, le lieutenant-Colonel Carroll 
  W. «Red» Mc Colpin, ci-contre, fut nommé commandant du Group.Le 
  13 mars, le 404th Fighter Bomber Group fit mouvement sur New-York pour embarquer 
  vers l’Angleterre où il arriva le 3 avril. 
Départ du Group pour la France au 
  mois de juillet . 
C'est le 26 juin qu'arrivèrent les ordres pour faire mouvement sur la 
  France. Les «rampants» embarquèrent à Southampton 
  le 29 et touchèrent les côtes françaises à Omaha 
  où ils passèrent la nuit du 30. Le 1er, les camions de l’état 
  major se dirigèrent sur A-5 et c'est dans la soirée du 4 que le 
  premier contingent de pilotes arriva, puis enfin le 5 les derniers par bateau 
  (un ancien Steamer belge, le Prinz Albert, vétéran de Dunkerque) 
  Le Group était maintenant au complet sur le site A-5 
  La piste était orientée nord-est/sud ouest et elle était 
  entourée de petits vergers de pommiers et de quelques fermes. Elle avait 
  été tracée sur un terrain assez spongieux et présentait 
  en son milieu un creux assez prononcé si bien que quand vous décolliez, 
  la seconde partie de la piste était assez pentue. Les taxiways et les 
  aires de dispersion s’étiraient à travers arbres et haies 
  dans de petits plants de pommiers de chaque côté de la piste. 
  La situation du terrain favorisait les missions éclairs. Dix à 
  quinze minutes après avoir quité le sol, ils étaient au-dessus 
  de l'objectif. La moitié de ce temps étant passé pour la 
  mise en formation , ils avaient l’impression d’avoir la main à 
  la fois sur le bouton de relevage du train et sur celui de largage des bombes. 
  A la fin du mois, le Group comptait 169 missions de guerre et avait perdu 12 
  pilotes dont 5 étaient prisonniers. 
  A la fin de la bataille de Normandie, le Group quitta A-5 pour Brétigny 
  (A-48) 
  Le 404th Fighter Group a obtenu, en plus de ses distinctions américaines, 
  la Croix de Guerre française avec palmes. 
© Textes et illustrations: 
  F. Robinard pour http://www.6juin1944.com - Tous droits réservés © 
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